La mobilité du paysage est perceptible à travers la disparition de certaines typologies d’espaces au profit de friches qualifiées d’espaces intermédiaires dans une dimension spatio-temporelle.
La friche, souvent vue comme un espace non-exploité, non-productif, et donc inutile, pose la question de la valeur accordée ou non à certains types d’espace et de végétation.
La friche est un espace hybride où certains y voient une faille économique, une zone non-exploitée, donc non-productive et inutile. Elle peut pourtant être vue comme un espace appelant à des usages retrouvés ou nouveaux, propice à l’implantation de nouvelles plantes, parfois qualifiées d’invasives (l’envahissement d’une espèce n’étant que l’occupation d’une place, jusqu’alors laissée vacante dans un écosystème).
Ici, un ensemble architectural construit en tant que complexe résidentiel pour les forces armées britanniques stationnées à Malte. Après leur départ en 1979, le complexe devient un lieu de villégiature touristique jusqu’à sa fermeture en 1995. Des appels à proposition pour le transformer sont lancés, pendant que le site tombe doucement en ruines.
Réalisées en 2018, ces photographies captent l’implantation foisonnante de cette végétation dans cet espace, s’intéressant à la fois à leur aspect invasif, mais aussi à leur adaptation d’un point de vue climatique et géologique.