En août 2016, un incendie dévaste des centaines d’hectares dans les Bouches-du-Rhône. Les flammes s’engouffrent aux alentours et dans Fos-sur-Mer, frôlant les usines installées sur ce site, telles que Air Liquide, Ikea, CarFos, ou encore ArcelorMittal. Plus de 200 pompiers sont mobilisés pour maîtriser le feu.
Si les conséquences de cet incendie auraient pu être dramatiques, les industries sont peu touchées. Le feu a couru. Il a couru, poussé par le mistral. Il a couru, grignoté, effleuré, brûlé tout ce qui se trouvait sur son passage, avant de s’arrêter à la mer.
Deux ans plus tard, subsistent les traces de cet incendie. Certains pans de végétation sont restés noirs et calcinés. Squelettiques. Ces photographies tentent de capter les empreintes laissées par cet incendie sur la végétation, et le rapport entre cette végétation brûlée et rigide vis-à-vis de celle qui repousse, reprend vie, reprend ses marques et dissimule l’accident passé ainsi que les usines environnantes.