À quelques kilomètres de Fos-sur-Mer se trouve également l’étang de Lavalduc dont l’étendue d’eau est très chargée en sel. Propriété des Salins du Midi, qui en ont fait un bassin de stockage de saumure, sa couleur bleue rose irisée est due à la présence des crustacés Artemia salina. La salinité de cet étang est aujourd’hui artificielle, puisque provenant de la saumure injectée par des conduites souterraines depuis les silos à hydrocarbures de Manosque. En 1984, elle était de 360 g l−1, soit saturée à 97%. Cette saumure est dévolue à l’usage chimique et non propre à la consommation.
Là-bas, j’ai trouvé ce poisson en croûte de sel, dont la photographie fonctionne en dyptique avec un texte.
Si le sel est ici ce qui a rongé la chair du poisson, c’est aussi lui qui permet de le conserver sous une certaine forme, de le fossiliser en un bloc résistant. Le mouvement s’immobilise, et le vivant devient sculpture.